par email |
M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la hausse ininterrompue des violences envers les forces de l'ordre.
En plus des menaces, intimidations et agressions verbales, les agressions physiques à l'encontre des forces de l'ordre ont fortement augmenté ces dernières années.
Les violences à l'égard des fonctionnaires de police ou des gendarmerie deviennent, non plus l'exception, mais la norme.
Ces dernières qui avaient principalement lieu dans des quartiers gangrenés par les trafics de drogue dans l'objectif d'éloigner les forces de l'ordre afin de laisser les réseaux prospérer, s'étendent désormais aux centres-villes.
La haine anti-flics chez une certaine catégorie de la population est devenue systémique.
On observe aussi des actes de plus en plus hostiles à l'égard des forces de l'ordre lors d'opérations de sécurité routière ou encore au cours de missions de maintien de l'ordre : le plus banal des contrôles peut se transformer en cauchemar.
La violence contre la police ou la gendarmerie s'exprime sur fond de sentiment d'impunité des délinquants, casseurs, islamistes ou trafiquants. Tous les indicateurs sont à la hausse. Entre 2009 et 2019, les chiffres du ministère de l'intérieur augmentent d'environ 40 % et passent de 26 721 agressions à 37 431 par an.
Depuis 2000, ces chiffres ont doublé. Ce sont près de 85 actes de violence contre des agents qui sont recensés chaque jour, pour la seule police nationale.
Le constat est dramatique mais surtout très inquiétant pour les mois et années à venir.
Non seulement ces atteintes à l'intégrité des forces de l'ordre sont de plus en plus nombreuses, mais elles sont également d'une violence inédite. En 2019, selon le ministère de l'intérieur, 7 399 hommes en uniforme ont été blessés soit près du double par rapport aux 3 842 blessés en 2004.
En 2020, 8719 policiers et gendarmes ont été blessés en service et 11 ont été tués.
Rempart face au terrorisme et à la délinquance, les forces de l'ordre sont essentielles à la stabilité de notre pays. En 2021, la mort de Stéphanie Monfermé, assassinée par un terroriste islamiste dans son commissariat de Rambouillet, la mort d'Eric Masson au cœur de la ville d'Avignon durant une opération de police anti-drogue en pleine journée et les nombreux guet-apens, menaces et violences, dont sont victimes ceux qui nous protègent, posent question sur l'ampleur du phénomène de délitement de la nation. C'est pourquoi, en l'état, un bilan de l'insécurité et des violences au premier semestre de cette année s'impose.
Aussi, il lui demande les chiffres officiels des violences à l'encontre des forces de l'ordre depuis le début de l'année 2021 et les dispositions qu'il entreprend pour protéger nos policiers et réaffirmer l'autorité de l'État, hormis la voie de l'inflation législative.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.