par email |
M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'emploi du terme « apartheid » et sur le rôle de la France dans les discussions menées au Proche-Orient.
Rien ne peut justifier le climat de violence entre Juifs et Arabes israéliens, mais la question est ici de savoir si la population arabe vivant sur le sol israélien est discriminée, rabaissée, voire opprimée.
Les Arabes israéliens représentent 20 % de la population israélienne, soit environ 1,4 million de personnes. Elle est en effet une minorité. Toutefois, et heureusement, le terme « minorité » n'est pas systématiquement lié à une soumission au pouvoir en place ou à une « majorité ».
En ce sens, le mot employé n'est pas anodin, signifiant que la majorité de confession juive institutionnaliserait un racisme à l'égard des populations arabes. Cependant, droit de vote, impôts, avantages sociaux et accès à tous les postes sont de rigueur pour tous, si bien que l'emploi de ce terme paraît inapproprié. Aucune similitude n'est visible avec une situation d'apartheid au sens de l'ancienne Afrique du Sud.
C'est pourquoi il l'interroge sur le terme « apartheid » pour qualifier la situation des Arabes israéliens, terme qui ne va certainement pas favoriser la volonté affichée par la France, mais aussi par l'Europe, d'une médiation entre les acteurs de ce conflit.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.