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M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de dispenser régulièrement des cours de secourisme à l'école.
Lors des cours de secourisme, sont notamment enseignés la conduite à tenir face à une personne en détresse et les gestes de premiers secours comme la libération des voies aériennes, la position latérale de sécurité, l'utilisation d'un défibrillateur, les compressions thoraciques.
Ces cours, même s'ils sont parfois dispensés dans certaines écoles, en début d'année, ne sont en réalité dispensés obligatoirement qu'une seule fois dans une vie, lors de la journée « défense et citoyenneté » (anciennement journée d'appel de préparation à la défense). Cet enseignement intervient malheureusement trop tard et laisse un goût de trop peu, étant dispensé en quelques heures à de très grands effectifs de jeunes.
Pourtant les chiffres démontrent l'importance de ces gestes de premiers secours, maîtrisés seulement par 27 % de la population française, contre 90 % dans les pays nordiques comme le Danemark ou la Norvège. Chaque année, 20 000 personnes décèdent suite à un accident de la vie courante (malaise, coupure, brûlure, etc.), ce qui en fait la troisième cause de mortalité en France, 6 fois plus que les accidents de la route. Surtout, ce sont 50 000 personnes qui décèdent tous les ans prématurément d'un arrêt cardiaque (90 % des arrêts étant fatals sans prise en charge immédiate) alors que l'intervention d'une personne pratiquant un massage thoracique et la défibrillation pourraient augmenter les chances de survie de 5 % à plus de 50 %.
L'apprentissage de ces connaissances permettrait ainsi, même aux plus jeunes, d'adopter les bons gestes lorsqu'il est question de sauver la vie d'un proche ou d'une personne en détresse.
Ces cours devraient être dispensés dès le plus jeune âge à l'école. Ils pourraient faire l'objet, chaque début d'année, de la primaire jusqu'au lycée, d'une semaine dite « pratique » ou « civique ».Sur le modèle de la journée « défense et citoyenneté », cette semaine « civique » pourrait également être l'occasion de dispenser d'autres cours pratiques nécessaires au quotidien qui, bien que normalement dispensés dans le cadre familial, ne le sont plus toujours : des connaissances rudimentaires d'hygiène (l'intérêt étant d'autant plus évident depuis l'épidémie de la covid-19), quelques connaissances pratiques vis-à-vis de la nature (orientation, respect de l'environnement, etc.), les règles de bonne conduite en société et sur la voie publique, entre autres.
Aussi, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement à ce sujet.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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