Question soumise le 3 juin 2021

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M. Alain Duffourg attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences de la mise en application du règlement européen sur l'agriculture biologique 2018/848 au 1er janvier 2022 aux éleveurs bovins.

Des évolutions réglementaires préoccupent les filières les plus rémunératrices de la viande bovine biologique : l'âge de sortie des veaux aux pâturages et l'aménagement des aires d'exercice extérieures, ainsi que la disparition de la disposition permettant d'engraisser les animaux en bâtiments et la non-mixité des animaux pendant la période de transhumance. De plus, la plus-value sur le bio n'est pas suffisamment incitative pour conduire les éleveurs à réaliser des investissements importants sur leurs bâtiments. Ces problématiques fragilisent toute la filière et génèrent un fort risque de sortie de l'agriculture biologique des éleveurs bovins viande, ce qui serait préjudiciable à l'économie régionale et aux ambitions nationales en matière d'agriculture biologique.

Les éleveurs du sud-ouest sont particulièrement concernés, l'élevage bovine viande étant l'une des principales activités agricoles des régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine, berceaux des principales races à viande et qui totalisent 1905 éleveurs bio, dont 63 % se sont convertis entre 2015 et 2019. Ce sont les deux premières régions en agriculture biologique.

Confrontées aux aléas climatiques et à la problématique du renouvellement des générations, la filière demande le maintien de la production bovine allaitante bovine sur les territoires afin de permettre aux différents acteurs du marché de disposer d'une viande de qualité à un coût abordable.

Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les intentions du Gouvernement quant à l'élevage de bovins bio et à la valorisation des ressources herbagères, qui représentent un secteur important de l'économie des territoires du sud-ouest.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.