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Didier Marie
Question écrite N° 23218 au Ministère des solidarités


Pour une reconnaissance officielle du statut spécifique des infirmières et infirmiers de réanimation et de leur formation

Question soumise le 10 juin 2021

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M. Didier Marie attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé au sujet de la situation des infirmières et infirmiers de réanimation dont la profession n'est pas reconnue. En effet, les infirmières et infirmiers de réanimation ne disposent pas de statut, d'indice, ni de prime malgré les compétences requises par leur fonction et leur mobilisation pendant la crise sanitaire.

Depuis le début de la crise sanitaire, les infirmières et infirmiers de réanimation œuvrent en effet jour et nuit afin de soigner les patients sévèrement atteints par le coronavirus. Leur profession requiert des compétences spécifiques et techniques les différenciant des autres infirmières et infirmiers. L'utilisation de matériel hautement technologique (machine de dialyse, assistance circulatoire extra-corporelle), le maniement des médicaments de réanimation (catécholamines, morphiniques) ou l'utilisation de gestes techniques complexes (intubation orotrachéale, fibroscopie bronchique) amène les infirmières et infirmiers de réanimation à être polyvalents. Cette polyvalence en fait un métier unique, pour lequel un statut spécifique et une reconnaissance officielle est nécessaire.

Or, outre cette absence de statut et de reconnaissance, les infirmières et infirmiers de réanimation souffrent d'un manque criant de moyens pour être formés. Depuis la réforme du diplôme d'infirmiers diplômés d'État (IDE) initiée en 2009, la réanimation n'est plus enseignée aux étudiants. La seule possibilité de se spécialiser pour la réanimation n'est accessible qu'aux infirmières et infirmiers de réanimation déjà en poste et cette formation est coûteuse, ainsi que très sélective. Notons également que les infirmiers et infirmières se spécialisant actuellement pour la réanimation ne bénéficieront pas de la prime du Ségur de la santé, ce qui ne motive pas les infirmières et infirmiers à se former. Face au manque d'effectif qualifié que cette situation entraîne, les nouveaux arrivants sont donc généralement initiés directement sur le terrain, par des soignants ne disposant ni d'un encadrement légal, ni de compensation horaire ou financière pour les former.

À cela s'ajoute la suppression d'une prime pour la gestion de l'épuration extrarénale, une opération technique permettant la purification du sang des déchets de l'organisme en cas de défaillance de la fonction rénale, qui est pourtant l'une des compétences nécessaires au bon fonctionnement d'un service de réanimation.

Au vu de ces problématiques et de la reconnaissance inexistante de l'un des métiers des plus essentiels de cette crise sanitaire, il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour que les infirmières et infirmiers de réanimation obtiennent un statut spécifique reconnu et un système de formation adapté.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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