par email |
Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le choix des sujets au baccalauréat de sciences économiques et sociales pour l'année scolaire 2020-2021.
En effet, elle a découvert avec stupeur que l'un des sujets soumis dans cette matière était libellé de la manière suivante : « à l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que des politiques de flexibilisation du marché du travail permettent de lutter contre le chômage structurel. »
Elle s'étonne de la façon dont ce sujet est formulé et des termes très directifs qui sont utilisés. En effet, le sujet ne suggère pas d'analyser les différents points de vue ou ne laisse en rien la possibilité d'exprimer une position plus critique – pourvu qu'elle soit argumentée évidemment.
Elle lui demande s'il est bien conforme à l'éthique éducative de présenter ainsi aux candidats comme une vérité un point de vue très largement contesté, même chez les économistes.
Elle lui demande si ce type de formulation ne met pas en cause, les principes éducatifs de l'esprit critique ainsi que la neutralité de l'enseignement public alors même que le sujet tel qu'il est formulé affiche comme une évidence une décision qui relève plus d'un choix politique que d'un fait irréfutable.
Elle lui demande si le Gouvernement ne prend pas ainsi le risque d'entacher l'école républicaine de partialité et que cette dernière subisse l'accusation d'orienter abusivement les choix des élèves et des candidats aux examen alors que ce doit être, et le plus souvent la noblesse de l'école publique et de l'éducation nationale.
Très attachée à ces exigences éthiques, elle lui demande les dispositions qu'il compte prendre pour éviter à l'avenir de tels sujet qui risque d'entacher la confiance de nos concitoyens dans nos institutions éducatives.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.