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Mme Laurence Harribey attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la pénurie d'accompagnants d'enfants en situation de handicap (AESH) et sur ses répercussions sur les enfants les plus fragiles.
La loi du 11 février 2005 affirme les droits « à la scolarité pour tout enfant ou adolescent handicapé en milieu ordinaire au plus près de son domicile » ainsi qu'à « un parcours scolaire connu et adapté ».
Dans les faits le constat est sans appel : l'école ne garantit plus l'inclusion scolaire pour tous. Le temps moyen d'accompagnement mutualisé a régressé d'une à quatre heures hebdomadaires pour des enfants dont le handicap, lui, n'a pas d'horaire. Pour certaines familles, l'obtention de la réalisation des heures de suivi notifiées à leurs enfants est devenu un véritable combat individuel éreintant.
Les AESH, à qui on impose le temps partiel (20 ou 26 heures, rarement 30) et une très faible rémunération (environ 830 €/mois net), ont parfois jusqu'à quatre ou cinq enfants à leur charge. Si dans le Rhône, 36 % des établissements déplorent des élèves avec des notifications individuelles non respectées, le reste du territoire national n'échappe pas à ce constat alarmant, la Gironde y compris : en témoignent les manifestations des syndicats enseignants et AESH devant le rectorat bordelais en avril dernier.
Premières victimes de ce manque de considération: les enfants. Les répercussions sont pour eux très sévères : pertes de repère, perturbations dans les apprentissages, régressions des acquis comportementaux et scolaires pouvant entrainer la déscolarisation.
Elle lui demande la revalorisation d'une profession malmenée, mal rémunérée et souvent mal intégrée aux équipes pédagogiques. L'aide des AESH ne constitue pas un confort mais bien une nécessité. Il s'agit de poursuivre le travail des enseignants - ne pouvant pas se dédoubler face à des classe très chargées - en matière d'enseignements et sur l'acceptation de la différence.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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