par email |
M. Jacques Grosperrin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la situation des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH).
Pourtant essentiels dans l'inclusion des élèves, les AESH souffrent encore trop souvent de la précarité et de mauvaises conditions de travail, en dépit des mesures adoptées en 2019 (loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, et nouveau cadre de gestion publié le 5 juin 2019). Nombre d'entre eux pâtissent d'un temps de travail réduit (24 heures de travail hebdomadaire dans la majorité des cas), étant parfois obligés de cumuler plusieurs emplois, ce alors que leur rôle d'AESH est déjà très prenant.
Par voie de conséquence, la rémunération de ces accompagnants reste souvent faible, autour de 750 euros par mois en moyenne, ce qui les place en dessous du seuil de pauvreté calculé par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ainsi donc, la rémunération des AESH n'est pas à la hauteur du service que ces agents apportent au bénéfice de l'école inclusive et de la scolarisation des élèves en situation de handicap.
En outre, les AESH souhaitent la mise en place d'une formation initiale plus complète, compte tenu de la diversité des handicaps couverts. Les pôles inclusifs d'accompagnement localisé (PIAL), qui ont introduit une mutualisation de l'accompagnement, ont contribué à répartir un même nombre d'heures sur davantage d'enfants, et donc à détériorer la qualité du service auprès des élèves en situation de handicap, ce qui n'est pas acceptable. L'ensemble de ces carences nécessite une action globale et profonde pour améliorer les conditions de travail des AESH et, partant, l'accompagnement des élèves.
Il souhaiterait ainsi connaître la position du Gouvernement concernant cette situation et les pistes d'action pour y remédier.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.