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M. Gérard Lahellec attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la situation de l'école municipale de Callac, dans les Côtes-d'Armor dans le cadre de la carte scolaire 2021-2022.
L'école de Callac enregistre une hausse de 12 % des inscriptions, or la carte scolaire envisagée pour la rentrée de septembre de 2021 n'a pas prévu la création de postes supplémentaires en filière monolingue. L'école n'est quasiment plus en mesure d'accueillir de nouveaux venus. In fine, si la situation n'évolue pas, le refus d'en accueillir se dessinera, faute de ne pas ouvrir de classe supplémentaire, ce qui rentre en contradiction avec les engagements du ministre de l'éducation nationale quant au renforcement des taux d'encadrement en milieu rural.
Actuellement, l'école de Callac n'a qu'un jour de décharge. Mais en milieu rural, être directeur signifie aussi être assistant social. En effet à Callac, 20 % des administrés vivent sous le seuil de pauvreté et 43 % des élèves du collège sont boursiers, des chiffres similaires à ceux des quartiers populaires des zones périurbaines. Du fait du manque de reconnaissance de cette zone très défavorisée, différents dispositifs ont été mis en place afin de réduire ces inégalités sociales.
À ces difficultés, s'ajoutent les difficultés scolaires qui se sont accrues avec la crise sanitaire : pas moins de 38 demandes de pôles ressources concernant les élèves en difficultés, ce qui représente 6 demandes supplémentaires depuis le début de l'année scolaire.
Suite à la disparition, il y a 8 ans, de la classe pour l'inclusion scolaire (CLIS) à l'école de Callac, non remplacée par un dispositif quelconque, ce sont aujourd'hui près de la moitié des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) de notre pôle inclusif d'accompagnement localisé (PIAL) qui est en poste à Callac.
En outre, il ne faut pas oublier que la constitution d'un dossier à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) représente un obstacle administratif. Une seule journée de décharge ne permet donc pas d'assurer l'ensemble des tâches administratives. À défaut de pouvoir en octroyer une deuxième, une aide administrative peut être attribuée.
Il est nécessaire de mettre en place un véritable dispositif pour les élèves allophones nouvellement arrivés (EANA). Callac a la particularité d'accueillir des étrangers de toutes origines (10 %), constituant un atout indéniable à plusieurs niveaux pour les écoliers : mixité sociale et culturelle. Cependant, l'enseignante qui vient en aide à ses élèves primo-arrivants est en poste à mi-temps, sur plusieurs établissements et faute de temps, elle ne peut aider ces enfants en cours d'intégration en France comme il le faudrait.
Il faudrait que l'éducation nationale soit en mesure de répondre à l'ensemble de ces demandes dans les meilleurs délais.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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