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M. Philippe Folliot interroge Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargée de l'industrie au sujet de la production et de l'approvisionnement en masques français, notamment au sein des administrations françaises.
Le 31 mars 2020, le Président de la République avait évoqué sa volonté d'atteindre avant 2021 une « indépendance pleine et entière » concernant l'approvisionnement de la France en masques à usage unique. Pourtant, cet objectif ne semble pas encore être atteint. Tandis que les États Unis et certains de nos voisins européens réussissent à privilégier l'achat national, nous continuons l'importation massive de masques étrangers.
Tout en partageant le constat et le souhait du Président de la République, il souhaite faire remarquer que ce vœu n'a pas été suivi des mesures fortes correspondantes, et veut insister sur la nécessité de mener une telle politique. En effet, la production et l'achat de masques français représente un atout économique et sécuritaire en matière de santé : l'achat d'un masque français restitue 70 % de la valeur en France, contre seulement 15 % pour un masque importé. Elle représente également la sécurité face à une potentielle nouvelle menace de maladie infectieuse, et la crise du coronavirus a montré à quel point il était crucial de sécuriser l'approvisionnement de produits sanitaires stratégiques. La souveraineté nationale doit être une priorité concernant les masques, pour garantir des prix stables quel que soit le contexte sanitaire, ainsi que fiabiliser les sources d'approvisionnement (conditions de travail, hygiène, normes de sécurité).
Alors que de nombreux outils sont disponibles pour parvenir à l'objectif évoqué en mars 2020 par le Président de la République, à commencer par les critères de sélection des appels d'offre des administrations et entreprises publiques, il souhaiterait donc connaître sonavis sur la mise en place d'une politique nationale de production et d'achat de masques français, que le Gouvernement a appelé de ses vœux, et qui semble aujourd'hui primordiale compte tenu de l'incertitude sanitaire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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