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M. Jean Hingray attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de connecter le savoir-faire reconnu et la puissance d'intervention des apprenants de la formation professionnelle des métiers de la pierre au chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Chaque année, l'offre de formation métiers de la pierre et restauration du patrimoine bâti accueille plus de 1 000 élèves, étudiants, apprentis et stagiaires de la formation continue, le tiers se positionnant avec succès sur le marché du travail tant les perspectives de recrutement sont élevées pour des métiers rares et recherchés. Sur le global entrant, environ 750 d'entre eux de niveau brevet professionnel, certificat d'aptitude professionnelle ou bac professionnel sont formés par les lycées professionnels de l'éducation nationale, le reste relevant par ordre d'importance des compagnons du devoir, des branches consulaires professionnelles du bâtiment et travaux publics (BTP) et enfin de l'union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (UNICEM), fédération de 11 syndicats. Régulièrement et depuis toujours, les apprentis et apprenants formés par l'éducation nationale qui recoupent plusieurs spécialités – tailleur de pierre, marbrier du bâtiment et de la décoration, graveur sur pierre, restauration du patrimoine bâti, émailleur sur lave, sculpteur sur pierre – participent à des chantiers prestigieux. Par exemple, ceux menés par l'œuvre Notre-Dame de la cathédrale de Strasbourg. Ou encore, ils interviennent sur des restaurations de caractère : récemment celle de l'abbaye cistercienne de Boulaur, en partenariat avec l'architecte des bâtiments de France, ou celle du monastère de Solan, ou encore celle de la restauration de la place Eugène Rolland à Metz sur l'emplacement de l'ancienne manufacture des tabacs. La liste est longue et va jusqu'à New-York, avec le remontage dans un musée du cloître du prieuré de Froville situé en Lorraine. Par ailleurs, cette filière est profondément connectée à son époque, accueillant des artistes en résidence, collaborant avec les entreprises de son secteur pour valoriser leurs innovations ou leurs productions comme l'indication géographique protégée « granit gris-bleu des Vosges » proposée par la Graniterie Petitjean. Il va sans dire qu'une collaboration – bien entendu sans caractère exclusif – avec le chantier le plus prestigieux qui soit, celui de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, constituerait pour tous les acteurs de cette filière professionnelle une très belle reconnaissance. Elle aurait très certainement des répercussions très positives pour l'ensemble des parties prenantes et pousserait à la reconnaissance de savoir-faire aussi rares que recherchés.
Il lui demande de faire valoir le bien-fondé de cette collaboration entre une formation directement dépendante de son ministère et les besoins d'un grand chantier piloté par un établissement public placé sous la tutelle du ministère de la culture.
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