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Mme Sylviane Noël attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation s'agissant de la situation fragilisée de la filière laitière de montagne suite aux derniers arbitrages intervenus dans le cadre de la politique agricole commune (PAC).
En effet, pour ces éleveurs, la perte de l'aide aux bovins laitiers (ABL) de montagne remet en cause leur pérennité alors que les terres montagnardes doivent demeurer durablement des terres de lait.
Si la spécificité montagne reste bien actée dans la future PAC, la transformation de l'aide bovine laitière avec notamment la mise en place d'un nouveau système de calcul au poids et non plus à la tête de bovin ne milite pas en faveur d'une véritable reconnaissance de la filière laitière de montagne.
En Auvergne-Rhône-Alpes, cet alignement des aides sur celles des élevages de plaines inquiète à juste titre les éleveurs, car il ne tient pas compte de leurs spécificités de productions et fragilise au passage des exploitations qui sont plutôt familiales.
De plus, le risque est grand pour les éleveurs laitiers de choisir désormais de basculer vers un système allaitant pour pallier à ce manque de subventions.
Pourtant il est vital que nos territoires de montagne restent durablement des terres de lait lorsque l'on sait qu'un tiers de la production de lait de montagne alimente les appellations d'origine protégée.
À ce jour, près de 65 000 emplois directs ou indirects dépendent du dynamisme économique de cette filière laitière. Les fermes laitières de montagne génèrent d'ailleurs à elles seules 39 200 emplois directs et indirects, soit 17 % des emplois offerts par le secteur laitier en France.
Enfin, en dix ans, le nombre de producteurs de lait a déjà baissé de 17 à 33 % selon les départements et la crise sanitaire liée à la Covid-19 n'a fait que dégrader encore cette activité laitière de montagne.
Elle sollicite donc le Gouvernement pour qu'il puisse rassurer les éleveurs de cette filière laitière de montagne et reconsidérer le cas échéant leurs aides en envisageant notamment une différenciation de l'ABL en zone défavorisée de haute montagne et de montagne.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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