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Rémi Cardon
Question écrite N° 23862 au Ministère de l'agriculture


Inquiétudes concernant la filière française de bois

Question soumise le 15 juillet 2021

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M. Rémi Cardon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences des exportations massives de grumes vers l'Asie.

La France est aujourd'hui le troisième exportateur mondial de bois de chêne. Cette fuite du bois vers l'étranger n'est pas sans causer un certain nombre de difficultés pour la filière française. Un chêne sur trois est exporté en Chine et 35 à 100 % du volume des forêts privées part à l'étranger.

Cet état de fait met en péril la pérennité du secteur de la scierie en France. La situation est paradoxale : alors même que les carnets de commandes sont remplis et que la production de bois est historiquement élevée, un tiers des scieurs français n'arrive pas à se fournir suffisamment en bois.

Après exportations, il ne reste que 1,3 million de mètres cubes de grumes disponibles pour l'industrie française alors que ses besoins sont de 1,7 million de mètres cubes.

Cette répartition s'explique notamment par la part grandissante des exportations dirigées vers la Chine. Ce pays, à l'instar de la Roumanie, de la Turquie ou plus récemment de la Russie, a interdit l'exportation de bois de grumes.

Par ailleurs, l'exportation massive de chênes vers l'étranger constitue une aberration écologique. Le chêne stocke 1,2 tonne de CO2/m3 pendant sa croissance. Ce bénéfice environnemental est totalement perdu en envoyant le bois vers l'Asie puisque 1,3 tonne de CO2/m3 est déstockée pendant le transport.

Dans un contexte où le Gouvernement a décidé de faire de la relance économique, de la relocalisation et de l'écologie ses priorités, il semblerait opportun d'engager d'urgence une action de l'État en faveur du marché français pour stopper la fuite du bois vers l'étranger.

Il lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre pour venir au secours de la filière de scierie française, pour favoriser la relocalisation de l'activité de transformation de bois de chêne et pour préserver les vertus écologiques de nos bois.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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