![]() par email |
M. Gilbert Favreau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences de l'accord commercial entre l'Europe et les pays du Mercosur, pour la filière des volailles françaises.
En effet, un tel accord aurait des répercussions catastrophiques pour cette filière qui doit déjà faire face à plus de 40 % de poulets importés.
Du fait de l'ouverture de nouveaux contingents, les volailles françaises se verraient concurrencées par des produits importés ne respectant pas les mêmes exigences en termes de bonnes pratiques d'élevage.
L'accord commercial entre l'Europe et les pays du Mercosur prévoit l'importation de 180 000 tonnes de viande de volaille en plus.
Ces importations massives viendront anéantir les efforts de la filière pour mettre en place une montée en gamme des produits proposés aux consommateurs français.
Ces derniers plébiscitent l'origine française des volailles ; la crise sanitaire ayant même renforcé la préférence des consommateurs pour la production française.
Or, les importations de poulets ont augmenté considérablement depuis une vingtaine d'années : en 2000, elles n'étaient encore que de 20 %. En 2020, plus de 40 % des poulets consommés en France provenaient de l'étranger.
Les représentants de la filière française de volailles entendent reprendre des parts de marché sur l'importation. C'est pourquoi ils s'opposent à ce que cet accord commercial soit ratifié tout comme ils souhaitent que tous les futurs accords internationaux contiennent des clauses miroirs afin de s'assurer que les conditions de production des pays exportateurs respectent strictement chacune des exigences de la réglementation européenne sur les conditions de travail que du bien-être animal ou de la sécurité sanitaire des produits importés.
De plus, ils considèrent indispensable que toutes les volailles et tous les produits vendus en France dans la distribution mais aussi dans la restauration collective bénéficient d'un étiquetage de l'origine des produits afin d'informer les consommateurs français qui sont en droit d'exiger de savoir ce qu'ils mangent.
Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les exigences que la France entend imposer comme exigences pour sauvegarder la filière des volailles françaises.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.