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Philippe Mouiller
Question écrite N° 23928 au Ministère de l'agriculture


Sauvegarde de la filière des volailles françaises et accord entre l'Europe et les pays du Mercosur

Question soumise le 22 juillet 2021

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M. Philippe Mouiller attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les vives préoccupations exprimées par les représentants de la filière des volailles françaises, en raison de la reprise des discussions relatives à la ratification de l'accord commercial entre l'Europe et les pays du Mercosur.

Alors que la filière des volailles françaises doit déjà faire face à plus de 40 % de poulets importés, ce sont plus de 180.000 tonnes de volailles qui seraient importées en plus du Mercosur vers l'Europe, si cet accord venait à être conclu.

Des filières seraient alors mises en concurrence alors qu'elles ne respectent pas les mêmes exigences sur les bonnes pratiques d'élevages.

Les efforts effectués par la filière pour mettre en place une montée en gamme se verraient alors anéantis ; le prix du poulet importé devenant alors le prix de référence pour les opérateurs en Europe. Les coûts de production au Brésil représentent la moitié du coût de production en France.

Pourtant, les consommateurs français plébiscitent l'origine française des volailles et la crise sanitaire n'a fait que renforcer cette attente.

Or, depuis une vingtaine d'années, les importations de poulets ont fortement augmenté. Le pourcentage de poulets consommés en France provenant de l'étranger est passé de 25 % en 2000 à 40 % en 2020.

Les représentants de la filière des volailles françaises ont pour objectif de reprendre des parts de marché sur l'importation.

C'est pourquoi ils s'opposent à ce que la France signe cet accord voire même qu'elle en prévoit une mise en place provisoire.

De plus, la profession souhaite que dans les futurs accords internationaux, des clauses miroirs assurent la mise en place de contrôles systématiques de chaque lot importé en Europe afin de s'assurer que les conditions de production des pays exportateurs respectent strictement la règlementation européenne en matière de conditions de travail, de bien-être animal et de sécurité sanitaire des produits.

Les représentants de la filière souhaitent qu'un étiquetage de l'origine des produits, seul rempart contre une importation sauvage de produits non identifiés, soit exigé pour toutes les volailles et tous les produits vendus en France dans la distribution et dans la restauration collective.

Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend mettre en place afin de répondre aux attentes légitimes de la filière des volailles françaises afin d'assurer la souveraineté alimentaire de l'Europe et de la France en particulier.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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