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M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les dangers des publicités promouvant les jeux d'argent en ligne.
Les publicités vantant les jeux d'argent sont légion, particulièrement du fait de la libéralisation de ce secteur : à la télévision, sur internet en général et les réseaux sociaux en particulier, par affichage dans les stations du métro parisien… promesse est faite de gagner de l'argent, vite et sans effort.
Cette illusion, dans un monde où l'argent est devenu la valeur suprême et la richesse, objectif malheureux d'une population toujours davantage soumise aux inégalités, comporte des risques graves.
En effet, les pratiques de jeux et de paris entraînent de véritables addictions avec pour conséquence une précarisation financière mais également psychologique. L'addiction est un cercle infernal et par ailleurs, ces joueurs s'endettent.
Cela se révèle particulièrement problématique concernant la population jeune, six fois plus susceptible de développer une addiction aux jeux ; il est à noter que 70 % des parieurs ont moins de trente-quatre ans. Ce sont d'ailleurs les jeunes, en termes de codes et de représentations véhiculés par les publicités, qui en sont les principales cibles, selon l'association addictions France. S'y ajoutent les publicités faites par les influenceurs, très suivis par les jeunes sur les plateformes de vidéos en ligne et les réseaux sociaux.
Or, les organismes de jeux d'argent ont tout intérêt, d'un point de vue financier, à encourager les addictions aux jeux d'argent, puisqu'elles représenteraient 40 % de leur chiffre d'affaires.
Si des règles déontologiques existent, portées par l'autorité de régulation professionnelle de la publicité, celles ci n'ont évidemment pas la portée d'une loi et apparaissent bien insuffisantes au regard des enjeux de santé publique et de sécurité économique.
Il demande donc au Gouvernement de se saisir de cette problématique cruciale, par exemple en réglementant les lieux d'affichage et la diffusion de ces publicités, mais également en donnant à l'autorité nationale des jeux (ANJ) un véritable pouvoir de contrôle préalable et de sanctions en cas d'infraction.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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