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Annick Billon
Question écrite N° 24102 au Ministère de la justice.


Numéro gratuit d'aide aux victimes

Question soumise le 5 août 2021

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Mme Annick Billon attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice au sujet de la gestion du numéro gratuit d'aide aux victimes, et plus particulièrement sur le nouvel appel d'offres comptant réduire le temps d'écoute des victimes.

Depuis plus de vingt ans, l'association France victimes a comme mandat de recevoir des appels et de les rediriger vers les structures adéquates susceptibles de venir conseiller les victimes. Disponible sept jours sur sept, de 9 heures à 19 heures, le 116 006 reçoit plus de 40 000 appels par an.

Selon les chiffres communiqués récemment, plus de 30 % des appels sont consécutifs à des violences intrafamiliales. La période que nous traversons, et plus particulièrement celle des confinements successifs, a provoqué une hausse des violences conjugales. Ce numéro d'appel gratuit est un outil de suivi et d'orientation des victimes qui s'avère précieux.

Tous les quatre ans, le marché public d'exploitation du numéro fait l'objet d'un renouvellement. Les détails de la consultation ont été publiés sur le site du ministère de la Justice en mai dernier. La durée de l'appel devra notamment répondre à des impératifs managériaux. Désormais l'objectif affiché viserait à de ne pas dépasser les six minutes d'échanges, sous peine de recevoir une pénalité financière.

Ce fonctionnement directement inspiré du « New Management Public », est dicté avant tout par un objectif de résultats. Le travail peu reconnu des écoutants ne doit pas être galvaudé par des logiques comptables. La sénatrice regrette que le Gouvernement fasse ainsi primer le nombre d'appels traités plutôt que la qualité des écoutes et des conseils prodigués.

Afin de continuer à aider au mieux les victimes appelantes qui sont de plus en plus nombreuses, elle lui demande quels sont les objectifs du Gouvernement concernant cette plateforme téléphonique, afin de ne pas s'orienter vers une privatisation rampante d'un système qui a fait ses preuves.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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