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M. Dany Wattebled appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la nécessité et l'intérêt de mettre en place un nouvel outil d'épargne qui viendrait financer la révolution industrielle en cours fondée sur la science et la technologie de l'informatique.
De tous les pays développés, la France est malheureusement le pays qui a le plus laissé s'effondrer son appareil productif industriel au cours des 20 dernières années. Aujourd'hui, l'industrie représente entre 10 à 11 % de notre produit intérieur brut (PIB) contre plus de 20 % en Allemagne et 16 % en Italie !
La crise du Covid-19 a mis en évidence les dégâts de cette désindustrialisation et amené les pouvoirs publics à prendre des mesures intéressantes mais qui sont loin d'être à la hauteur des besoins français pour permettre une réindustrialisation du pays. Ainsi en 2020, le montant investi en capital-investissement des capitaux-investisseurs et institutionnels français a atteint quelques 12,5 milliards d'euros tous secteurs confondus pour les seules entreprises françaises, dont 6 milliards pour la « Tech ». Néanmoins, pour régénérer le secteur productif français, des économistes estiment que ce chiffre devrait passer à 35 milliards d'euros par an dont 15 dans la Tech. Force est donc de constater que malgré les récents efforts faits, les montants restent trop faibles : à titre de comparaison, en pourcentage du PIB, en 2020, la France a investi trois fois moins que les États-Unis dans la Tech et 23 fois moins en dollars investis.
Y parvenir n'est pas hors de portée dans la mesure où l'épargne française est l'une des plus importante au monde par tête d'habitant d'autant que le phénomène s'est encore accentué durant la pandémie avec un surplus d'épargne évalué à 140 milliards d'euros ; néanmoins l'industrie française manque de fonds propres et l'épargne n'y arrive que très peu.
Au vu de l'importance de l'enjeu, de l'impact de la crise liée au Covid-19 et de ses répercussions sur notre appareil productif, il lui semble indispensable d'arbitrer en faveur de l'économie productive et notamment en faveur des industries Tech amenées à connaître un formidable essor dans les 20 prochaines années.
C'est pourquoi, il lui demande s'il entend mettre en place un nouveau produit d'épargne attractif visant à flécher l'argent épargné par les Français vers les entreprises de la Tech (notamment biotechs, fintechs, agri-techs, cleantechs etc.) ayant leur siège en France ou dans l'Union européenne afin de permettre un développement massif de la Tech française et partant, une réelle réindustrialisation du pays en phase avec la nouvelle révolution industrielle en cours.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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