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Isabelle Briquet
Question écrite N° 24182 au Ministère de l'économie


Conséquences sur l'industrie française des exportations massives de grumes

Question soumise le 5 août 2021

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Mme Isabelle Briquet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance au sujet des conséquences sur l'industrie française des exportations massives de grumes vers l'Asie.

La France est actuellement le troisième exportateur mondial de bois de chêne. Ce commerce vers l'étranger engendre un certain nombre de difficultés pour la filière française du bois. La fédération nationale du bois estime que 35 à 100 % du volume des forêts privées part à l'étranger sans transformation sur le territoire national.

Cette forte compétitivité internationale de la France en matière de bois met paradoxalement en péril la pérennité du secteur national de la scierie. En effet, alors même que les carnets de commandes sont remplis et que la production de bois est historiquement élevée, un tiers des scieurs français ne parvient pas à se fournir suffisamment en bois.

Alors que les besoins de l'industrie française s'élèvent à 1,7 million de mètres cubes de grumes, après exportations, il ne reste plus que 1,3 million de mètres cubes de grumes disponibles.

Cette situation s'explique notamment par la demande grandissante d'importation de bois par la Chine, laquelle, à l'instar de la Roumanie, de la Turquie et de la Russie, a également interdit son exportation.

L'exportation massive de chênes vers l'étranger constitue par ailleurs une aberration écologique. Le chêne stocke en effet 1,2 tonne de CO2/m3 pendant sa croissance. Ce bénéfice environnemental est totalement perdu par l'impact environnemental du transport du bois vers l'Asie produisant 1,3 tonne de CO2/m3.

Alors que le Gouvernement fait de la relance économique, de la relocalisation et de l'écologie ses priorités, il semblerait opportun d'engager d'urgence une action de l'État en faveur du marché français pour stopper la fuite du bois vers l'étranger.

Elle lui demande quelles mesures concrètes il envisage de prendre pour soutenir la filière de scierie française et ainsi favoriser la relocalisation de l'activité de transformation de bois de chêne tout en préservant les vertus écologiques de nos forêts.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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