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Catherine Dumas
Question écrite N° 24237 au Ministère de l'europe


Devenir de la langue française notamment au sein des instances européennes

Question soumise le 26 août 2021

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Mme Catherine Dumas attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé des affaires européennes sur le devenir de la langue française notamment au sein des instances européennes.

Elle rappelle que la langue française a été la langue de la diplomatie occidentale pendant près de 200 ans. Si son déclin comme langue diplomatique est souvent associé à la Conférence de Paris, en 1919 où il fut décidé, d'adopter l'anglais à côté du français comme langue de travail en raison de la présence de pays non européens à la table des négociations, elle précise que le français reste toutefois l'une des 3 langues de travail de la Commission européenne, une des langues officielles à l'Organisation des Nations unies (ONU), l'une des deux langues officielles de la Cour internationale de justice et la langue de travail de la Cour de justice de l'Union européenne (UE).

Elle note que la précision du français en fait une langue référence, convenant bien à la négociation internationale, même si notre langue perd du terrain notamment au sein de la Commission européenne où l'usage de l'anglais semble être privilégié.

Elle souligne qu'avec le Brexit, la langue anglaise n'est désormais la langue maternelle que de seulement 1 % des citoyens de l'Union. Pourtant, une récente enquête sur le poids budgétaire européen de chacune des 24 langues officielles de l'Union montre que c'est l'anglais qui absorbe plus du tiers du budget « langues » de l'Union, avec 290 millions d'euros consacrés au coût des traductions de et vers l'anglais.

Elle souligne que cette colonisation linguistique a un impact politique, diplomatique, institutionnel, de régulation et financier sur l'identité et le fonctionnement linguistique de l'Union. Ainsi, les traductions des travaux du Conseil, de la Commission et même du Parlement européen sont en majorité (plus de 70 %) produits d'abord en anglais et de moins en moins en français et en allemand.

Elle souhaite donc connaitre les intentions de la présidence française à venir pour que l'anglais ne devienne pas la langue unique de l'Europe et pour que la clarté et la précision de la langue française lui permette de préserver sa place dans les grandes organisations internationales, à commencer par l'UE.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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