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Mme Sabine Drexler attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la suppression de postes à l'office national des forêts (ONF). Le 10 juin dernier, le Gouvernement a annoncé, pour les cinq prochaines années, la suppression de 475 postes à l'ONF. La région Grand Est sera la région la plus touchée de France car elle compte 60 % de forêts publiques.
Depuis trois années, les forêts dépérissent massivement dans la région Grand Est, et selon les prévisions du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ce phénomène ne va que s'accentuer. Sans une politique volontariste, bon nombre de bois va pourrir en forêt, voire brûler. La litière et l'humus mis en lumière se minéraliseront et si rien n'est fait, la forêt française risque bien de devenir émetteur de carbone et exacerber encore le réchauffement climatique, contrairement à l'idée véhiculée jusqu'à présent.
Il faut des moyens humains supplémentaires pour mobiliser les bois dépérissant et reconstituer nos forêts avec en parallèle une rémunération suffisante pour les collectivités afin de les inciter à engager des travaux. Avec le désengagement de l'État au sein de l'office national des forêts, les communes forestières se verront dans l'obligation de pallier les carences étatiques en matière d'entretien des forêts alors que ces dernières sont déjà fortement impactées par la baisse des recettes suite aux fluctuations du prix du bois. Certaines collectivités territoriales, tirant une bonne part de leurs ressources grâce à la vente du bois, seront donc fragilisées par cette nouvelle mesure Gouvernementale.
Elle lui demande quels seront les mécanismes de compensation mis en place afin de ne pas pénaliser les communes forestières tout en les encourageant à mobiliser les bois dépérissant.
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