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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le coût que va générer l'arrêt du broyage des poussins.
Tout le monde salue légitimement la fin d'une pratique cruelle, remplacée par l'obligation d'ovosexage des poussins mâles d'ici la fin de l'année 2022. Pour autant, les professionnels de la filière des œufs s'inquiètent de la répercussion des surcoûts et de possibles distorsions de concurrence au sein de l'Union européenne, alors que seules la France et l'Allemagne se sont engagées sur cette voie. Ils estiment le renchérissement à 0,4 centime à 1,2 centime par œuf, soit 2,4 à 7,2 centimes par boîte de six en rayon. Dès lors, le risque est grand que des poussins déjà sexés ailleurs en Europe, avec broyage, soient importés en France. Les industriels de l'agroalimentaire pourraient également choisir de nouvelles filières d'approvisionnement pour leurs ovoproduits.
Alors que seize milliards d'œufs sont consommés en France chaque année, il lui demande quelles solutions il envisage, afin de maintenir un important progrès en faveur du bien-être animal, tout en rétribuant convenablement les éleveurs et en garantissant notre souveraineté alimentaire.
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