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Mme Michelle Gréaume appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le traitement réservé à la psychologie et à ses professionnels dans le cadre des assises de la santé mentale.
La nécessité d'une prise en charge des troubles psychologiques a été particulièrement mise en évidence durant la crise sanitaire, et a notamment abouti à la création des « chèques psy » à destination des étudiants.
La situation de la psychiatrie et de la psychologie françaises va faire l'objet, les 28 et 29 septembre 2021, d'assises de la santé mentale. Or, si l'intention est louable compte tenu de la situation extrêmement tendue de la psychiatrie hospitalière, il faut regretter l'absence de concertation et de consultation des professionnels de la psychologie, alors même que la psychiatrie, qui est une spécialité médicale, est largement représentée. Les deux professions, différentes, peuvent pourtant s'avérer complémentaires et n'occasionnent pas de concurrence entre elles.
Ainsi, et conformément aux revendications défendues de longue date par de nombreux acteurs du domaine, une prise en charge par les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) des consultations de psychologie est à l'essai. Toutefois, le cadre qui encadre cette prise en charge est extrêmement contraignant et ne résulte d'aucune concertation ni réflexion collective avec les professionnels du secteur, que ce soit du point de vue de la durée des consultations, de leur nombre ou du tarif qui s'y applique, dérisoire selon eux.
Pire, alors que la France souffre d'une désertification médicale grandissante, les directives semblent renforcer encore le rôle du médecin prescripteur pour accéder aux consultations psychologiques, ralentissant mécaniquement l'accès aux soins. Le principe de libre accès aux soins psychologiques devrait pourtant être la règle, pour éviter l'effet dissuasif d'un parcours de soins lourd.
Enfin, la richesse du suivi psychologique réside dans la diversité des méthodes qui peuvent être utilisées pour accompagner les patients. Les psychologues doivent pouvoir choisir leur méthode en toute autonomie puisqu'ils en portent la responsabilité.
C'est pour toutes ces raisons qu'elle demande au ministre les mesures qu'il compte proposer afin d'inclure la psychologie et ses professionnels aux réflexions des assises de la santé mentale, afin d'offrir aux Français qui en ressentent le besoin la meilleure prise en charge possible.
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