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M. Max Brisson appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la crise d'attractivité préoccupante que rencontre la profession de sage-femme et sur les conséquences qu'elle pourrait avoir sur la santé des femmes.
Le métier des sages-femmes est axé principalement sur l'accompagnement de la grossesse et de l'accouchement, durant lequel la sage-femme s'assure du bien-être physique et psychologique de sa patiente et de son enfant à venir. Chargée de la surveillance de la grossesse et de l'organisation des soins en salle de naissance, elle est amenée à gérer des situations d'urgence, à superviser le suivi post-natal et à s'occuper, plus généralement, de la santé des femmes.
La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus a lourdement affecté le quotidien des sages-femmes. Ainsi, elles ont dû faire face à des conditions de travail très difficiles lors du pic épidémique où les parturientes étaient interdites pendant l'accouchement ainsi que lors du séjour à la maternité de visite et se retrouvaient dans des situations de grande vulnérabilité. De plus, elles ont été oubliées lors de la distribution de masques réservés aux professionnels de santé et ont dû batailler pour obtenir l'équipement permettant de protéger les patientes d'une éventuelle contamination.
Grandes absentes des négociations du Ségur de la santé, les sages-femmes avaient déjà exprimé leur mécontentement dans une lettre ouverte à destination du ministre des solidarités et de la santé le 20 juillet 2021. En effet, alors que les négociations du Ségur de la santé ont été à l'origine d'espoir pour les professionnels de santé, les mesures annoncées pour les sages-femmes sont minimes et n'accordent pas la reconnaissance que cette profession médicale requiert.
Le métier connaît actuellement une crise sans précédent entraînant des difficultés démographiques qui n'iront qu'en s'aggravant, en hospitalier comme en libéral ainsi qu'au sein de la formation initiale. Les problèmes de cette profession sont légion : difficultés de recrutement dans les maternités, impossibilité de se faire remplacer en libéral, places vacantes en formation, 10 % de non-diplômés en fin de cursus, passerelles et reconversions professionnelles…
Profession médicale reconnue par l'article L. 4151-1 du code de la santé publique, essentielle à la prise en charge médicale des femmes et des nouveau-nés ainsi qu'à l'accompagnement des naissances, le métier de sage-femme rencontre une véritable crise d'attractivité, du fait de son manque de reconnaissance malgré le cursus de formation exigeant et les nombreuses missions et responsabilités confiées.
Aussi, pour faire face à cette crise d'attractivité de la profession de sage-femme, il interroge le Gouvernement sur les mesures qu'il envisage de mettre en œuvre pour valoriser cette profession si importante à la santé des femmes et des nouveau-nés.
En outre, il l'invite à consulter les organismes de représentation de la profession pour ouvrir une discussion et entamer une réflexion sur les différentes mesures nécessaires pour la valoriser et la rendre de nouveau attractive.
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