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M. Jean-Raymond Hugonet attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les préoccupations des sages-femmes, qui ont fait part de leur mécontentement ces derniers jours à travers un mouvement de grève suivi dans plus de 150 maternités et plus de 60 % de cabinets libéraux.
Cette grève fait suite aux annonces décevantes du ministre des solidarités et de la santé le 16 septembre dernier. Elles ont plongé dans un désarroi absolu une profession déjà en crise depuis de nombreuses années. Le statut médical est une nouvelle fois nié et la seule revalorisation financière - inférieure aux propositions formulées par l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans le cadre d'un rapport sur la profession - est insuffisante. Ces annonces ne traitent pas les causes profondes du malaise des sages-femmes et ne répondent pas aux enjeux.
En effet, l'attractivité de la profession est durablement compromise. En ignorant les problématiques croissantes d'effectifs dans les maternités, l'enjeu essentiel de la sécurité physique et psychique, de la qualité de la prise en charge des patientes et des nouveau-nés, reste non résolu. Aujourd'hui, les jeunes sages-femmes en poste, déjà déçues par les accords du Ségur, n'ont reçu ni la reconnaissance médicale légitime, ni l'évolution notable de leur statut. Elles sont lasses de leurs conditions d'exercice et des promesses non tenues.
Désormais, les sages-femmes sont nombreuses à quitter l'exercice en maternité, épuisées par des conditions de travail de plus en plus critiques. Le déficit d'attractivité sans précédent des maternités révèle, dès lors, un enjeu de santé publique majeur et urgent.
Aussi, il souhaiterait savoir quelles sont les intentions du Gouvernement pour améliorer le statut des sages-femmes et leur donner plus de moyens afin d'améliorer la prise en charge de leurs patientes.
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