par email |
M. André Vallini attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur le contrôle de l'eau exercé par la Turquie à l'encontre de la population kurde.
Les montagnes turques sont le réservoir d'eau de la région du Moyen-Orient où naissent le Tigre et l'Euphrate qui irriguent la Syrie et l'Irak, pays dans le nord desquels vivent les Kurdes. La Turquie a bâti de nombreux barrages permettant de contrôler leurs débits. Barrages qu'Ankara ferme graduellement depuis plusieurs mois. En octobre 2021, 80 % des barrages étaient fermés.
Ce contrôle de l'eau a plusieurs conséquences sur la population. La première : une terrible sécheresse s'est installée dans les plaines arables où vivent les Kurdes, le croissant fertile. En découle, en seconde conséquence, une forte augmentation du prix des denrées alimentaires. Enfin, la troisième : un accroissement de toutes les maladies liées aux eaux insalubres.
La Turquie utilise l'eau comme arme contre la population kurde en Syrie et en Irak. C'est une guerre silencieuse et dévastatrice.
Les Kurdes, anciens alliés, ne peuvent être abandonnés par l'Occident entre les mains des Turcs ou des djihadistes après leur importante participation dans la guerre commune contre l'État islamique.
Cette guerre de l'eau entraîne une résurgence accrue des mouvements islamistes anti-occidentaux.
Il lui demande comment la France compte porter cette problématique du contrôle de l'eau au sein des instances internationales compétentes et quelles sont les mesures qui pourraient être mises en œuvre par la communauté internationale afin de contrer les visées expansionnistes turques.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.