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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur la demande sans cesse croissante de sable.
Présent dans les infrastructures, les ponts, les routes, les immeubles, le verre ou même les ordinateurs et les cosmétiques, le sable est la matière première la plus utilisée après l'eau. À titre d'exemple, il faut 30 000 tonnes de sable pour construire un kilomètre de route.
Or, dans un rapport publié en mai 2019 (Sand and sustainability: Finding new solutions for environmental governance of global sand resources — Sable et développement durable : Trouver de nouvelles solutions pour la gouvernance environnementale des ressources mondiales en sable), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) montre comment l'évolution des modes de consommation, la croissance démographique, l'urbanisation croissante et le développement des infrastructures ont triplé la demande de sable au cours des deux dernières décennies, pour atteindre 40 à 50 milliards de tonnes par an. À ce rythme, d'ici 2100, la quasi-totalité des plages pourrait avoir disparu.
Car cette ressource n'est pas illimitée et son extraction comporte des conséquences désastreuses sur l'environnement. Même si 90% des granulats proviennent des carrières, les 10% prélevés dans le lit et les rivages des fleuves et sur les côtes suffisent à entraîner soit des inondations plus fréquentes ou plus intenses, soit des sécheresses, et à générer des pollutions, dérégler des écosystèmes, détruire des espaces sous-marins…
C'est pourquoi il lui demande si, parmi les mesures envisageables, il ne serait pas judicieux de favoriser le recyclage des bétons provenant de constructions démolies, pratique encore trop peu développée en France.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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