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M. Pierre Charon attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les conséquences de la réforme du lycée sur les enseignements scientifiques et techniques.
Dans une note récente de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de l'éducation nationale, les effets des choix des élèves en lycée général et technologique sur les services des enseignants ont été analysés. Cette note met en évidence qu'on assiste, en lien avec la diversification des parcours des élèves, à une redistribution des heures données entre les différents champs disciplinaires au détriment des sciences.
On constate que le nombre d'heures dans le domaine scientifique en première et terminale s'est effondré. Les mathématiques baissent de 18 % entre 2018 et 2020 soit 33 540 heures de cours en moins. La baisse est en partie due à la disparition des mathématiques du tronc commun d'enseignement, mais surtout au choix des élèves. Si le nombre d'heures en physique-chimie baisse d'un peu plus de 1 %, le nombre d'heures consacré à l'enseignement de la technologie baisse de 27 % sur la période.
Parallèlement, le nombre d'heures consacré à l'histoire et la géographie progresse de 14 % avec 19 954 heures supplémentaires !
Selon les sociétés mathématiques, « la réforme du lycée conduit à une réduction inquiétante de l'enseignement des mathématiques au lycée ». Cette diminution de la formation mathématique, (33 500 heures de cours en moins) et technologique (-27 %) va à l'encontre des besoins croissants de la société concernant les secteurs de l'innovation, de la technologie, de l'ingénierie, nécessitant par exemple de la modélisation numérique et statistique.
Les spécialistes évoquent dans cette réforme un « vrai risque d'aggraver le déficit actuel de qualification dans les disciplines mathématiques, scientifiques, techniques. » Il est certain que l'enseignement de ces matières scientifiques est indispensable pour retrouver un niveau de compétences satisfaisant pour l'ensemble de la population scolaire, tant pour le socle commun de tous que pour les futurs techniciens, ingénieurs, scientifiques dont la société aura besoin pour relever les défis immenses de son avenir.
Il lui demande quelles dispositions il envisage pour redonner toute leur place aux matières scientifiques dans l'enseignement scolaire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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