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M. Franck Montaugé attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des infirmiers anesthésistes diplômés d'État (IADE). Ces quelque 10 000 professionnels souhaitent en effet se voir ouvrir un accès à l'exercice de missions en pratique avancée.
Titulaires d'un diplôme équivalent master II, délivré après 5 années d'études, les IADE sont des infirmiers qui se spécialisent afin d'acquérir des compétences supplémentaires dans les domaines de l'anesthésie, de la réanimation, des soins d'urgence ainsi que de la prise en charge de la douleur. Mis à part les médecins, le niveau d'études des IADE est le plus complet et le plus élevé du système de santé.
Au sein d'une équipe pluridisciplinaire, les IADE travaillent en étroite collaboration avec les médecins anesthésistes réanimateurs (MAR). Compte-tenu du faible effectif global de MAR et de leur charge de travail, les IADE exercent leur métier dans une grande autonomie au quotidien et assument le plus souvent seuls l'anesthésie, le réveil et le suivi des patients. Sans les IADE le système de santé français ne pourrait assurer les 12 millions d'anesthésies pratiquées annuellement. En sus des activités programmées du bloc opératoire, ils peuvent également assurer la prise en charge des urgences avec un système de gardes ou d'astreintes la nuit ou le week-end.
Pour ces raisons, les IADE peuvent légitimement prétendre à l'accès aux pratiques avancées. Il s'agirait d'une juste valorisation de leur niveau d'études, de leur technicité et de leur autonomie. Cette reconnaissance protègerait également leur profession qui pourrait ainsi cohabiter, sans être mise en concurrence, avec celle des infirmiers en pratique avancée existants et à venir.
Aussi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin de répondre aux revendications de la profession.
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