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Jean-François Husson
Question écrite N° 25852 au Ministère des solidarités


Accorder davantage de reconnaissance à la profession des infirmiers de bloc opératoire

Question soumise le 16 décembre 2021

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M. Jean-François Husson attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé au sujet de la pénurie de personnels soignants dans les hôpitaux et plus particulièrement au sein de la profession des infirmiers de bloc opératoire (IBODE).

Aux côtés des chirurgiens, des anesthésistes et des infirmiers anesthésistes, les IBODE sont un maillage essentiel du parcours de soins opératoires. Ils jouent un rôle majeur dans la prise en charge préalable des patients et exercent en réalité un triple métier pendant les opérations : « circulantes », « instrumentistes » et « aides-opératoires ». Ils ont également été fortement mobilisés lors des différentes vagues épidémiques, dans les services de médecine interne et de réanimation, et lors des accalmies successives où les opérations précédemment déprogrammées reprenaient.

Mais la profession est aujourd'hui au bord de la rupture, elle n'attire plus : de nombreux postes ne sont pas pourvus et des opérations doivent être annulées afin de pallier le manque de personnels.

Le manque de reconnaissance en est l'une des raisons principales. Peuvent être IBODE des infirmiers ayant obtenu le diplôme de spécialisation, après avoir passé un concours et être retourné à l'école, ainsi que des infirmiers diplômés d'état faisant « fonction de ». Aussi, les 18 mois de spécialisation nécessaires à la suite des trois années d'école de soins infirmiers ne se traduisent pas par l'obtention du statut de master, comme c'est le cas pour les infirmiers anesthésistes. Ces deux facteurs entraînent de fait une dévalorisation statutaire et salariale pour ceux qui ont fait l'effort de se former pour se spécialiser.

Cette différence incompréhensible et cette absence de reconnaissance entraînent frustration et désintérêt. À l'heure du Ségur de la santé et de la restructuration de notre modèle social, il est plus que nécessaire de revaloriser ces professionnels de l'hôpital public.

Il lui demande alors de préciser les mesures qu'il entend prendre pour enfin accorder aux IBODE la reconnaissance statutaire et salariale qu'ils méritent afin que nos hôpitaux fonctionnent efficacement et que nous n'assistions plus à des déprogrammations aussi dangereuses qu'inacceptables.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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