![]() par email |
Mme Frédérique Gerbaud attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la mobilisation massive, le 30 novembre 2021, de l'association française des ambulanciers des services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) et hospitaliers (AFASH), qui a porté au premier plan les insatisfactions des 2500 ambulanciers de la fonction publique hospitalière. À l'issue du groupe de travail sur la réingénierie du métier d'ambulancier, tenu en juin 2021 dans la foulée du « Ségur de la santé », les ambulanciers déplorent l'absence de projet de réforme statutaire, ainsi qu'un blocage sur l'allongement de la durée de la formation qui pénalise leur diplôme d'État : contrairement à celui d'aide-soignant, il ne sera pas assez revalorisé pour obtenir une équivalence avec le baccalauréat. En grève depuis cet été, les ambulanciers hospitaliers n'ont cessé d'assurer la prise en charge des patients au quotidien, d'une vague épidémique de Covid-19 à l'autre. La profession a certes bénéficié, comme l'ensemble des agents de la fonction publique hospitalière, des 183 € mensuels supplémentaires de rémunération, et les grilles indiciaires des agents de catégorie C seront revalorisées en janvier 2022. Aucune de ses revendications spécifiques n'a toutefois été prise en compte : ni la suppression du terme « conducteur », très réducteur, au profit de celui d'« ambulancier », ni l'intégration en filière soignante, ni le passage en catégorie B, ni la prise en compte de la pénibilité de la profession par intégration à la catégorie active. Qu'ils considèrent le passage en catégorie B des aides-soignants, comme en ont bénéficié il y a dix ans les assistants de régulation médicale avec une simple formation de 350 heures, ou encore l'augmentation de rémunération de 500 € mensuels obtenue les sages-femmes, les ambulanciers sont animés d'un vif sentiment d'injustice. Aussi lui demande-t-elle ce qu'il compte mettre en œuvre afin qu'il soit donné satisfaction à ces diverses attentes des ambulanciers, pleinement reconnus comme professionnels de santé par le code de la santé publique.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.