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M. Éric Bocquet attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la progression du paludisme en 2020.
L'année 2020 a en effet été fortement marquée par la progression du paludisme dans le monde et plus spécifiquement en Afrique subsaharienne. Le directeur du programme mondial de lutte contre le paludisme de l'organisation mondiale de la santé (OMS), fait régulièrement état de la gravité de la situation.
En 2020, 241 millions de cas de paludisme ont été recensés soit 14 millions de plus qu'en 2019, avec 627 000 décès contre 558 000 l'année précédente.
C'est dire la progression de cette maladie infectieuse, et ce d'autant plus dans les zones fragilisées de notre planète et notamment en Afrique qui a regroupé 96 % de tous les décès dus à cette maladie qui touche essentiellement et fort malheureusement les enfants de moins de 5 ans.
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a renforcé les difficultés. Il est ainsi estimé que les deux tiers des décès supplémentaires enregistrés seraient dus aux perturbations des services de prévention et de diagnostic liées à la Covid-19.
L'accès au traitement s'avère également de plus en plus difficile dans les territoires particulièrement touchés. Le paludisme reste donc, encore de nos jours, particulièrement meurtrier.
Or, selon l'OMS, il manque cruellement de moyens pour lutter efficacement contre la maladie. Le financement destiné à la lutte contre le paludisme a été de 3,3 milliards de dollars en 2020, alors que les besoins sont évalués à 6,8 milliards de dollars, soit plus du double. La France y participe à hauteur de 4 %.
C'est pourquoi, au regard des chiffres et des enjeux énoncés, il lui demande si la France entend réévaluer à la hausse sa participation financière à la lutte contre le paludisme dans le monde.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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