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Arnaud Bazin
Question écrite N° 26159 au Ministère de la transition


Condamnation des actes de cruauté à l'encontre des animaux non détenus

Question soumise le 13 janvier 2022

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M. Arnaud Bazin attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur l'absence de condamnation des actes de cruauté et de maltraitance à l'encontre des animaux sauvages, définis comme les animaux non détenus par des êtres humains par le règlement européen (UE) 2016/249 du parlement européen et du conseil du 9 mars 2016. Les sévices graves, les atteintes sexuelles et les actes de de cruauté à l'égard des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité sont punis par l'article 521-1 du code pénal de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Les animaux sauvages sont donc exclus de cet article et aucun article ne les protège contre ces pratiques. Pourtant, les animaux sauvages, comme les animaux domestiques et non domestiques captifs, peuvent être soumis à des actes de cruauté. Par exemple, en mars 2021, une vidéo d'un blaireau subissant des actes cruels a été diffusée sur les réseaux sociaux. L'animal avait été renversé par une voiture puis amené à une soirée. Sur la vidéo, on voit l'animal recevoir un coup de pied, se faire sauter dessus à pieds joints et recevoir un coup de bâton alors qu'il est encore vivant. Saisi par plusieurs organisations de défense des animaux, le procureur de la République a décidé de classer l'affaire sans suite, au motif que « les actes de cruauté ne peuvent être retenus que pour un animal domestique, apprivoisé, ou tenu en captivité ». Pourtant, la sensibilité de cet animal, sa capacité à souffrir, ne diffère pas qu'il soit non détenu ou détenu par des êtres humains. Cela conduit à une incohérence juridique, où un animal non domestique détenu par l'homme peut perdre sa protection dès lors qu'il est lâché ou relâché dans la nature. Cette incohérence a été amplement soulignée par les experts en droit intervenant au colloque organisé par la fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA) le 16 novembre 2021, auquel la ministre a participé par vidéo. Lors de ce colloque, la LFDA a dévoilé un sondage d'opinion conduit par l' Institut français d'opinion publique (IFOP) : 85 % des Français interrogés sont favorables à étendre l'interdiction des actes de cruauté aux animaux sauvages en liberté. Ainsi, il aimerait savoir si la ministre compte présenter un projet de loi pour remédier à cette incohérence et condamner les actes de cruauté inutiles et gratuits à l'encontre des animaux sauvages, sans remettre en cause les pratiques légales de la chasse.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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