Question soumise le 20 janvier 2022

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Mme Laurence Garnier attire l'attention de Mme la ministre de la culture sur l'accès des personnes aveugles au monde du livre. En effet, l'universalité du système Braille, et donc sa diffusion vers le plus grand nombre, ne peut exister que si des moyens suffisants sont mis en œuvre.

Aujourd'hui, moins de 8 % des ouvrages disponibles sur le marché du livre sont transcrits en Braille. Ce manque est particulièrement criant dans l'ensemble des disciplines scientifiques et compromet gravement l'accès aux parcours scolaires et universitaires des enfants et adolescents aveugles. De plus, malgré le prix unique du livre, les ouvrages disponibles sur le marché ont un prix trois à quatre fois supérieur aux ouvrages ordinaires, ce qui constitue une véritable rupture d'égalité au détriment des déficients visuels.

Le Centre de transcription et d'édition en Braille (CTEB), grâce aux dons et à l'aide de la fédération des aveugles de France, a pu proposer au public des lecteurs aveugles trente grands titres de la dernière rentrée littéraire dont les principaux grands prix, au prix du marché. La démarche est importante, mais il s'agit de seulement trente titres sur des dizaines de milliers d'ouvrages édités chaque année.

Les outils numériques, compatibles avec la grande modernité du système Braille, pourraient permettre aujourd'hui aux personnes déficientes visuelles d'avoir accès au livre au prix du marché et dans des délais raisonnables. Moins de cinq millions d'euros annuels sont nécessaires pour atteindre cet objectif. À cet effet, la fédération vous a transmis le projet complet en 2019. Elle est toujours en attende d'une réponse.

Elle lui demande si le Gouvernement entend soutenir cette initiative utile pour créer un véritable service public de lecture en faveur des déficients visuels.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.