par email |
Mme Monique Lubin attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la question du remboursement des médicaments anti-CGRP destinés aux migraineux. Le 21 janvier 2022, le Gouvernement expliquait à un sénateur qui lui posait une question orale destinée à obtenir réponse à sa question écrite restée lettre morte, les raisons pour lesquelles il a choisi de ne pas accepter le remboursement des anti-CGRP. Ces médicaments représentent en effet à l'heure actuelle un ultime espoir de soulagement pour les patients atteints de migraine sévère et qui sont réfractaires aux traitements existants. Pour mémoire, la migraine est la source des situations de handicap chronique la plus importante chez les personnes de moins de 50 ans ! La ministre a fait valoir qu'« une telle spécialité ne peut être inscrite au remboursement que si elle génère une économie dans les coûts de traitement. Malgré plusieurs propositions, les discussions n'ont pu aboutir en raison des prétentions tarifaires très élevées des industriels, compte tenu des dépenses actuellement engagées pour le traitement de la migraine. C'est pourquoi ces trois antimigraineux anti-CGRP n'ont pu être inscrits sur les listes des médicaments remboursables ». Cet argument n'est pas entendable par les personnes vivant le calvaire de migraines incapacitantes et sans remède. Les associations de migraineux rappellent que trois anticorps - erenumab, fremanezumab et galcanezumab - ont obtenu une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et en Europe. De même, contrairement à la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, le Luxembourg, la Suisse et les pays scandinaves ont choisi de prendre en charge ce médicament dans le cadre de leurs systèmes d'assurance maladie. C'est dire que ces pays enjambent une difficulté que le Gouvernement français juge insurmontable, laissant des milliers de patients dans la souffrance et démunis. Cette position est intenable, aussi elle lui demande quelles sont les mesures et démarches entreprises par son ministère pour mettre enfin en place le remboursement de ces médicaments.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.