Photo de Fabien Gay

Fabien Gay
Question écrite N° 26981 au Ministère de l'agriculture


Exigence, valorisation et qualité de la formation aux métiers de l'agriculture

Question soumise le 3 mars 2022

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la dévalorisation de la formation aux métiers de l'agriculture, ainsi que sur les défauts de qualité de celle-ci.

Les filières technologiques et agricoles sont encore malheureusement considérées comme des voies par défaut, qui sont trop souvent imposées aux élèves en difficulté dans la filière générale.

En conséquence, elles souffrent d'un défaut de réputation et d'image, apparaissant comme des filières de second choix, peu engageantes et peu gratifiantes.

Toutefois chaque filière a ses mérites, ses spécificités et ses exigences, la filière agricole tout autant que les autres. Elle suppose notamment des compétences rédactionnelles ou encore de gestion tout autant que les compétences spécifiques liées aux techniques pour les différentes cultures ou l'élevage. Elle suppose également des connaissances en matière de normes d'hygiène, de réglementation etc.

Par ailleurs, cette profession reste difficile : elle suppose des astreintes, peu de possibilités de congés sauf en cas d'association de plusieurs agriculteurs, des difficultés d'accès au foncier agricole, une faiblesse de rémunération, de pension de retraites, mais également une prise en charge sociale désavantageuse, notamment concernant les trente jours de carence en cas de maladie ainsi que la faiblesse des indemnités en cas d'accident du travail.

Il est donc essentiel d'améliorer les conditions de travail et de rémunération des agriculteurs. Au-delà de la formation, se pose la question de la dévalorisation des métiers de l'agriculture, secteur pourtant essentiel et vital puisque les agriculteurs permettent tout simplement à la population de se nourrir.

Les agriculteurs soulignent ainsi un vieillissement de leur population et une carence en jeunes motivés à se diriger vers ces filières, mais également un défaut de qualité de la formation, qu'elle soit initiale ou continue dans les cas de reconversions, qui ne les prépare aucunement à la réalité et aux exigences de ces professions.

Il demande en conséquence que la situation et les conditions de travail des agriculteurs soient réévaluées, dans un contexte difficile pour les agriculteurs pour toutes les raisons précitées mais également du fait d'une concurrence internationale accrue, notamment du fait des traités de libre échange de nouvelle génération. Il demande également que la formation à ces métiers essentiels à la vie humaine et la société soit dorénavant valorisée mais aussi à ce qu'elle soit mieux élaborée, mieux construite et plus complète, afin d'offrir aux étudiants la qualité nécessaire à leur préparation à ces métiers difficiles mais essentiels.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion