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Mme Nathalie Delattre attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la baisse des stocks de poches de sang dans les services de l'établissement français du sang (EFS). Face à la pénurie qui dure depuis plusieurs semaines, la sensibilisation effectuée auprès des citoyens et des municipalités semble insuffisante.
La faiblesse du stock a des raisons conjoncturelles dues à la pandémie de covid-19, mais repose également sur des facteurs structurels dus à de multiples interdictions faites à certains publics de donner leur sang. Si les conditions d'accès au don du sang pour les hommes homosexuels sont devenues les mêmes que pour l'ensemble de la population depuis le 16 mars 2022, des personnes se retrouvent exclues de la possibilité de donner leur sang. En effet, depuis les années 1990, et à la suite de différents scandales sanitaires, les personnes transfusées ne peuvent pas donner leur sang. Or, les personnes transfusées suite à un accident seraient, d'après de nombreux médecins de l'EFS, tout à fait aptes à donner leur sang, puisque celui-ci se renouvelle régulièrement.
À ce jour, les personnes transfusées peuvent uniquement être donneurs « non thérapeutiques », c'est à dire que leur sang ne sert qu'à des expériences scientifiques et médicales.
Elle lui demande donc, eu égard au manque de donneurs, si le Gouvernement envisage une réflexion sur l'assouplissement de ces règles, en établissant par exemple un nombre d'années à partir duquel les personnes transfusées pourraient redevenir donneuses à part entière.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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