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Mme Michelle Gréaume attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les financements du soutien humanitaire apporté en Ukraine et aux pays limitrophes.
À l'issue du conseil des ministres du 16 mars 2022 portant sur la question des réfugiés ukrainiens, le Gouvernement précisait que « la France a décidé d'apporter un soutien humanitaire de 100 millions d'euros à l'Ukraine ainsi qu'aux pays limitrophes les plus affectés. C'est notamment le cas pour la Moldavie très exposée à l'afflux de réfugiés ».
Dans cette même communication, le Gouvernement ajoutait que « cette aide humanitaire prend des formes très concrètes: médicale, alimentaire, logistique, etc. et que onze vols vers les différents pays concernés ont déjà été organisés, permettant de mobiliser plus de 100 tonnes de matériel ». Ce soutien humanitaire massif vers l'Ukraine est primordial et il est d'ores-et-déjà nécessaire d'aller plus loin.
Cependant la planète traverse en ce moment même d'autres crises humanitaires catastrophiques et encore largement sous financées. C'est le cas au Yémen ou encore au Sahel par exemple. 161 millions de personnes dans 42 pays souffrent déjà de faim aiguë et tout laisse à penser que la guerre en Ukraine va aggraver cette situation dans les pays de la Corne de l'Afrique, du Moyen-Orient ou encore au Sahel. Dans ce contexte, il est impératif que les financements à destination de la crise ukrainienne ne se fassent pas au détriment des autres pays, les populations les plus vulnérables de la planète devant être la priorité de la politique étrangère française et ce, quel que soit l'endroit où elles se trouvent.
En conséquence elle lui demande de bien vouloir lui préciser si les engagements pris sont bel et bien additionnels et ne se substituent pas au financement nécessaire de réponses à d'autres crises humanitaires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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