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Valérie Boyer
Question écrite N° 28125 au Ministère de l'intérieur.


Transparence sur la délinquance et la hausse des attaques au couteau

Question soumise le 2 juin 2022

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Mme Valérie Boyer attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les chiffres de la délinquance en France, notamment à Marseille.

Le 10 mai 2022, un médecin militaire est égorgé à Marseille, devant ses enfants de 3 et 7 ans, à la sortie de l'école.

Malheureusement, depuis plusieurs années, la France fait face à une recrudescence des agressions et, principalement, des attaques à l'arme blanche.

Aussi, déjà neuf personnes sont décédées des suites d'attaques au couteau à Marseille depuis le début de l'année.

Elle rappelle d'ailleurs qu'à travers une question écrite n° 23860 (publiée dans le Journal officiel du Sénat du 15/07/2021 - page 4359), elle avait déjà interpellé en vain le Gouvernement sur cette question.

Dix-huit faits divers impliquant des armes blanches ont déjà été enregistrés depuis début 2022, comme le rapportent certains médias. Ces violences dites « non crapuleuses » ont augmenté de 20,21 % en 2020 par rapport à l'année précédente. Les syndicats de police constatent une présence quasi systématique de couteaux lors d'arrestation.

Si les services de police et de gendarmerie ont du mal à les quantifier précisément - seuls les vols qui donnent lieu à l'utilisation de ce type d'arme ont droit à une comptabilisation spécifique -, les résultats de la dernière étude de 2020 de l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) sont édifiants.

Elle estime que le nombre de victimes d'agressions à l'arme blanche monte à 44 000 entre 2015 et 2017, soit plus de 120 victimes par jour en moyenne.

Ce chiffre correspond à 37 % des 118 000 personnes ayant déclaré, chaque année en moyenne, avoir subi des violences physiques de la part d'une personne ne vivant pas avec elles au moment des faits. Il s'agit tout simplement d'agressions dans l'espace public, que ce soit dans la rue, à la sortie d'une boîte de nuit, au travail ou encore à l'école.

Il place en tout cas les agressions au couteau en première position, devant les agressions avec une arme par destination (34 %), à savoir un objet contondant, un bâton ou encore une pierre, celles avec un autre type d'armes, comme une matraque ou une bombe lacrymogène (20 %) et celles par armes à feu (9 %).

Pour toutes ces raisons, elle souhaiterait obtenir davantage d'informations et d'analyses sur ces attaques à l'arme blanche et sur les agresseurs sous forme d'une cartographie détaillée et précise. Il semblerait qu'il faille également étoffer cette cartographie en y ajoutant le profil des agresseurs (âge, nationalité, motifs, antécédents judiciaires et psychologiques) et des victimes (âge, nationalité, relations avec l'agresseur) afin de pouvoir établir un plan d'actions et éviter que ces attaques se poursuivent et se multiplient.

La représentation nationale doit connaître précisément quelle est la cartographie de cette violence pour en tirer les enseignements. Enfin, elle aimerait pouvoir comparer ces attaques avec les attaques des années précédentes afin d'établir s'il y a bel et bien une augmentation de ce format de violence en France, et dans quelles proportions.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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