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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les inquiétantes pratiques de soumission chimique observées dans les lieux festifs.
Dans les bars ou les boîtes de nuit, il arrive que des agresseurs se servent de boissons ou de piqûres pour droguer leurs victimes à leur insu à des fins délictuelles (vols, violences volontaires) ou criminelles (agressions sexuelles, viols). Depuis 2003, l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) effectue une enquête nationale afin de recenser les cas de soumission chimique en France : en 2019, elle comptabilise ainsi 574 victimes de ce fléau, un chiffre en augmentation de 16,7 % par rapport à l'année précédente. Les substances les plus fréquemment utilisées s'avèrent les benzodiazépines, qui ont des propriétés anxiolytiques et hypnotiques et peuvent provoquer une somnolence ou une perte de mémoire. Si les effets apparaissent rapidement, le produit devient indétectable en seulement quelques heures, ce qui rend tout retard de prise en charge très dommageable. Depuis fin mars 2022, les témoignages évoquant des cas de piqûres dans les soirées festives affluent partout en France. Plus de 300 personnes évoquent ce phénomène, parfois accompagné de vertiges, de nausées voire de malaises. Pourtant les analyses toxicologiques qui ont pu être menées n'ont détecté que deux cas d'injection de psychotrope.
En conséquence, il lui demande comment il entend lutter contre l'inquiétude créée par ces piqûres sauvages et contre les différentes formes de soumission chimique dans les lieux festifs.
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