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Jean-Marie Mizzon
Question écrite N° 16 au Première Ministère.


Crise de la démocratie représentative

Question soumise le 7 juillet 2022

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M. Jean-Marie Mizzon interroge Mme la Première ministre sur la crise de la démocratie représentative que connaît la France depuis quelque temps.

Les Français prennent effectivement de moins en moins part aux votes, tandis que les politiques peinent de plus en plus à se faire entendre et sont, paradoxalement, confrontés à une demande croissante de démocratie directe via le référendum d'initiative populaire (RIP).

Parmi toutes les raisons qui expliquent cette situation pour le moins inédite, l'une d'elles, émise par un anthropologue, spécialiste de la communication politique, paraît particulièrement pertinente.

Elle concerne les médias.

Selon lui, dans un monde surinformé, il serait difficile de distinguer l'information du commentaire et de l'opinion. C'est pourquoi, à son sens, les politiques, les journalistes et les élites doivent retrouver leur distance et leur fonction critique. Or, depuis 1965, il note que les liens entre la sphère médiatique et la vie publique n'ont jamais été aussi étroits. Il ajoute qu'il devient même de plus en plus difficile de faire de la politique et du journalisme car l'on est passé de deux à quatre logiques. Autrefois, les médias et les responsables politiques étaient effectivement les principaux acteurs. Aujourd'hui, il convient d'en ajouter deux autres : l'opinion publique - à travers la domination des sondages et les chaînes d'info - et les réseaux sociaux sur lesquels tous les excès sont permis.

Il est, par conséquent, compréhensible que le message d'un candidat soit difficilement audible et que l'électeur potentiel s'y perde.

Aussi, sans remettre en cause le pluralisme de l'information, il lui demande s'il ne serait pas des plus judicieux que la chaîne parlementaire, dont le sérieux est reconnu et qui remplit une mission de service public, devienne l'outil privilégié de la connaissance de nos institutions et des principes de la République avec des programmes spécifiques et récurrents d'éducation populaire - qui ne s'y trouvent pas suffisamment à l'heure actuelle - ce qu'elle a brillamment réussi à faire par le passé avec, par exemple, l'excellent film « La Séparation » consacré à la loi de 1905.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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