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M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur une maladie sous-diagnostiquée en France, la migraine.
Le 21 juin est la journée mondiale de solidarité pour la migraine. Cette maladie, qui touche environ 10 millions de Français, à des degrés différents, peut entraîner, dans sa forme la plus sévère des nausées et une baisse de la mobilité.
Classée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) parmi les vingt maladies ayant le plus fort impact sociétal, elle est pourtant encore sous-estimée par certains médecins en France : seuls 20 % des malades bénéficieraient d'un véritable suivi médical.
Parmi les migraineux, 40 % souffrent de migraines chroniques, à savoir plus de 15 jours par mois, dont 8 jours consécutifs. Certains migraineux chroniques peuvent même souffrir de céphalées jusqu'à 25 jours par mois. Les 60 % restants souffrent de migraines épisodiques, dont le pic d'apparition se situe entre 20 ans et 45 ans.
Certaines céphalées trouvent leur origine dans la production de CGRP, une molécule responsable de la douleur. Lors d'une crise, elle est produite en grande qualité par l'organisme du malade. Avec le temps, des traitements sont développés pour prévenir et soigner les crises. Ces anti-CGRP sont à prendre une fois par mois et s'injectent sous-cutanée.
Dans 23 pays de l'Union européenne, ce traitement est remboursé si le malade souffre a minima de 8 jours de migraine par mois et, en fonction du pays, si deux à trois traitements de fonds ont échoué. Son prix se situe aux alentours de 150 euros. En France, ce traitement n'est encore pas remboursé.
Si le coût de ce traitement peut paraître important, il faut préciser que de nombreux patients migraineux – en l'absence de suivi correct – font une surconsommation d'antalgiques non spécifiques, avec souvent de nombreuses prises médicamenteuses lors de la même crise et l'absence de soulagement significatif 2 heures après la prise dans un cas sur deux…
Par conséquent, il lui demande de solliciter la Haute autorité de santé (HAS) d'effectuer de nouvelles recommandations incluant les récentes avancées thérapeutiques et de conduire une étude d'impact de cette maladie sur la qualité de vie au travail des migraineux afin d'évaluer et mieux prendre en charge cette pathologie.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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