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Alain Duffourg
Question écrite N° 631 au Ministère de l'éducation nationale


Pénurie d'enseignants dans le secondaire

Question soumise le 7 juillet 2022

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M. Alain Duffourg attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le manque de professeurs dans de nombreux collèges et lycées.

Un exemple éloquent : le 16 juin 2022, des classes entières d'élèves de première ont passé l'épreuve écrite du baccalauréat de français sans avoir eu un professeur de lettres de l'année. Il s'agit là d'une véritable rupture d'égalité des chances en matière d'éducation. Malheureusement, il ne s'agit pas de cas isolés et cela témoigne de la pénurie d'enseignants à laquelle le pays est confronté. Selon le récent rapport sénatorial « Comparaison européenne des conditions de travail et de rémunération des enseignants », la France peine à recruter ses enseignants. En effet, la chute structurelle du nombre de candidats aux concours d'enseignement est particulièrement prégnante, de 50 000 candidats en 2008 à 30 000 en 2020. Les résultats du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement de second degré (Capes) externe de cette année montrent que, pour certaines matières, on trouve moins de candidats admissibles que de postes à pourvoir. C'est une réalité pour les mathématiques par exemple, avec 1 035 postes à pourvoir, pour 816 candidats admissibles, mais aussi pour les lettres classiques, les lettres modernes et bien d'autres matières. Parallèlement, le nombre de démissions augmente significativement. Cette perte d'attractivité du métier d'enseignant s'explique en partie par la baisse du pouvoir d'achat des enseignants, leur rémunération réelle s'étant effondrée d'environ 15 à 25 % en vingt ans. Les professeurs de français sont payés 1,1 fois le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) en début de carrière après un bac + 5. Ce salaire effectif brut moyen est inférieur de 15 % à la moyenne européenne, loin des niveaux de rémunération de leurs homologues allemands, anglais et portugais. Selon le rapport sénatorial, la désaffection du métier d'enseignant n'est pas seulement liée à l'argument financier, il s'agit aussi de conditions de travail dégradées, du manque de reconnaissance sociale, de l'isolement, avec une pression accrue et d'une complexification des tâches.

Il souhaiterait connaître les intentions du Gouvernement pour lutter contre les pénuries d'enseignants, et les mesures qu'il entend mettre en œuvre à court, moyen et long terme.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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