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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le bilan de l'exercice des assistants médicaux, créés par la loi relative à l'organisation et à la transformation du système de santé du 24 juillet 2019.
Alors que la stratégie « Ma santé 2022 » annonçait la création de 4 000 assistants médicaux et que le Gouvernement affirmait en début d'année « que le recrutement de cette nouvelle fonction ne se heurte pas à des difficultés majeures », le nombre de contrats signés demeure en réalité faible. En effet, le 20 janvier 2022, lors de sa conférence de presse de rentrée, le syndicat MG France annonçait le signature de seulement 2 500 contrats pour cette profession. Ainsi, l'effectif de 4 000 assistants médicaux paraît difficilement réalisable.
Dans les faits, le recrutement de ces derniers rencontre de nombreux freins et dysfonctionnements qui empêchent les médecins d'embaucher. En particulier, l'avenant 7 à la convention médicale du 20 juin 2019 présente une limite considérable à l'embauche d'assistants médicaux pour les médecins de milieux ruraux. En effet, pour bénéficier d'une aide à l'embauche de cette profession nouvellement créée, le médecin doit s'engager à assurer la prise en charge de nouveaux patients. Or, dans nos territoires ruraux, ces professionnels n'ont pas la possibilité de faire croitre leur patientèle au vu du nombre déjà considérable de patients. Cette obligation n'est pas tenable pour des médecins ruraux qui sont déjà complètement débordés.
En conséquence, elle souhaiterait savoir quelles dispositions seront prises pour atteindre l'objectif de 4 000 assistants médicaux, et si le Gouvernement envisage notamment de réviser l'avenant 7 à la convention médicale du 20 juin 2019 de manière à donner la possibilité à nos médecins ruraux d'embaucher des assistants pour lutter contre l'implosion de cette profession.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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