![]() par email |
Mme Dominique Vérien attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de la santé et de la prévention, chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé concernant l'avenir des instituts en formation de soins infirmiers (IFSI).
Comme le rappelle le rapport de la Commission d'enquête du Sénat « Hôpital : sortir des urgences », le Gouvernement a décidé d'augmenter de 15 % en deux ans le nombre de places ouvertes en première année en IFSI, représentant donc une augmentation de 5 000 places en première année entre 2020 et la rentrée 2022. L'arrêté du 13 juillet 2022 prévoyait l'ouverture de 34 037 places pour les étudiants entrant en première année de diplôme d'État (DE) infirmier à la rentrée 2021–2022, représentant alors 2.575 places de plus qu'en 2020–2021. Une seconde vague d'augmentation est d'ores et déjà indiquée pour la rentrée 2022–2023 qui devrait voir les capacités d'accueil des IFSI s'élever à 36 104 places. Au total, 4 672 nouvelles places vont être créées d'ici 2022, c'est donc bien 15 % de plus qu'en 2020.
Les 365 instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) ont reçu plus de 689 000 dossiers de candidatures sur parcoursup en 2021, selon le ministère de l'enseignement supérieur, alors que quatre ans auparavant, le nombre de candidature ne dépassaient pas les 180 000. Pour rappel, depuis 2019, l'accès aux IFSI s'effectue après le baccalauréat par une simple sélection de dossier passant par parcoursup et non plus par deux ans de prépa.
Toutefois, malgré un record de candidatures, les études d'infirmiers font face à un nombre d'abandons sans précédent, ne faisant finalement qu'aggraver la pénurie de soignants. Deux mois après la rentrée de 2021, en IFSI, 12,9 % des étudiants avaient jeté l'éponge. Cette situation pourrait révéler l'inadaptation de la sélection par l'algorithme parcoursup, puisqu'à partir d'une demande surabondante, elle dirige vers les IFSI trop de profils paraissant insuffisamment motivés ou préparés aux réalités souvent très dures de la formation.
C'est pourquoi, elle lui demande de laisser plus de libertés et de possibilités d'action aux écoles dans le choix de leurs futurs élèves en instaurant, par exemple, un oral en plus de l'étude du dossier.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.