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M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la situation des éleveurs laitiers et leur demande impérieuse d'application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs (EGALIM 2). Afin de répondre aux attentes de nos concitoyens et à notre ambition en matière de souveraineté alimentaire, il y a urgence à revoir la construction des prix à partir des coûts de production des éleveurs. Ils estiment que les indicateurs de marché étaient « au vert » : le prix du lait allemand, référence pour les produits de grande consommation à l'export, avait bondi de 7cts/L, passant de 32 à 39cts/L entre janvier et décembre 2021, quand dans le même temps en France on augmentait péniblement de 3cts/L pour atteindre 36 cts/L ; la valorisation beurre/poudre, indicateur de référence pour les produits laitiers utilisés dans les préparations, passait de 29cts/L à 45cts/L entre janvier et décembre 2021, et même 51cts/L en février 2022; l'indicateur de prix de revient du centre national interprofessionnel de l'économie laitière (CNIEL), où toute la filière est représentée (producteurs, coopératives, industriels et distribution), s'élevait à 40cts/L, le prix du lait en Europe ayant augmenté en moyenne de 16,7% sur 2021, allant même jusqu'à +29,3 % en Irlande ou +24,2% aux Pays-Bas, quand en France la moyenne européenne n'affichait que +7,8 %. Avec le contexte actuel, les charges explosent pour les exploitations : en janvier 2022, l'indice des prix d'achats des moyens de production agricole (IPAMPA), qui reflète les hausses des charges en élevage, a bondi 13,3 % en 1 an. C'était avant le conflit en Ukraine, depuis la situation ne fait que s'aggraver. Les éleveurs laitiers demandent ainsi une application stricte et immédiate de la loi EGALIM dans sa globalité, c'est-à-dire avec un prix défini par une formule qui tient compte des indicateurs de prix de revient par tous les opérateurs de la filière ; la revalorisation du prix du lait conventionnel et bio pour couvrir la hausse de coûts de production liée à la conjoncture actuelle. En conséquence, il lui demande quelles sont les mesures que le Gouvernement compte mettre en œuvre pour que ces indicateurs et ces hausses soient appliquées, car il en va non seulement de la pérennité des élevages de notre territoires, mais également du tissu économique où les entreprises laitières jouent un rôle primordial.
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