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Agnès Canayer
Question écrite N° 1526 au Ministère de l'intérieur


Pénurie des stocks d'iodes et préservation de la vigilance nucléaire française

Question soumise le 21 juillet 2022

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Mme Agnès Canayer attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer au sujet des stocks d'iode et de la politique de prévention industrielle et nucléaire.

En effet, selon l'association nationale des comités et commissions locales d'information (Anccli), notre pays est « le plus nucléarisé au monde par nombre d'habitants ». Rien qu'en Seine-Maritime, nous disposons de deux centrales nucléaires, à Paluel et à Penly, avant la livraison d'un futur réacteur pressurisé européen (EPR).

Cette richesse énergétique est conditionnée à un besoin de sûreté évident. Informer, prévenir et mieux alerter sont essentiels pour la survie de notre modèle nucléaire.

Après la catastrophe de Fukushima, le groupe Électricité de France (EDF) s'est doté d'équipes internes de pompiers volontaires, formés aux situations d'urgence : la force d'action rapide nucléaire (FARN). Dans notre département, elle est située à Saint-Valéry-en-Caux.

Dix ans après sa création, la FARN continue de veiller sur les centrales, au cas où le pire arriverait. Bien formée aux situations d'urgence, elle accompagne également les secours lors des catastrophes naturelles, comme l'année dernière dans la vallée de la Roya.

Pourtant, l'Anccli alerte sur la prévention, qui reste perfectible, tant notre manque de culture du risque industriel et nucléaire est prégnant. Lors des simulations et des distributions, la population n'est que trop rarement impliquée. Les habitants et les élus ne sont pas toujours invités à ces exercices ni même informés. Les différentes distributions de pastilles d'iode n'arrivent que très rarement jusqu'aux habitants.

De plus, lors de la crise sanitaire, notre pays a eu recours à un besoin massif et urgent de masques de protection pour les services d'urgence et la population, mais aujourd'hui elle s'inquiète de l'état des stocks de comprimés d'iode stable à utiliser par les populations en cas de risque d'exposition à de l'iode radioactif, dans le cadre d'un accident nucléaire.

C'est pourquoi, au regard de l'expérience de la FARN, elle demande à ce que les élus locaux puisse être conviés aux exercices et simulations et également les habitants afin de permettre une véritable culture du risque nucléaire.

De plus, elle lui demande si une modification du statut des pastilles d'iode, considérées comme des médicaments, est envisagée pour qu'une distribution plus efficace puisse avoir lieu en dehors des pharmacies et si la France dispose de stocks suffisants et non périmés de comprimés d'iode stable pour faire face à un accident nucléaire majeur sur le territoire, comme cela peut être le cas en Normandie ou en Seine-Maritime.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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