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Nassimah Dindar
Question écrite N° 1816 au Ministère de l'agriculture


Préservation de la filière apicole à La Réunion

Question soumise le 28 juillet 2022

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Mme Nassimah Dindar attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la propagation du coléoptère Aethina Tumida, depuis peu sur le sol réunionnais - qui provoque de gros dégâts à l'encontre des colonies d'abeilles.

La Réunion compte aujourd'hui 600 apiculteurs, et plus de 20 000 ruches, un nombre en forte diminution depuis une décennie, qui s'explique par la propagation de nombreux insectes parasites nommée coléoptère.

La circulation du coléoptère touche principalement le sud de l'Île, toutefois d'autres foyers épidémiques sont en cours de propagation sur la superficie globale de l'Île.

Cette épidémie sanitaire représente non seulement un danger accru pour la biodiversité de La Réunion, dont 40 % de la superficie est placée au patrimoine mondial de l'organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), mais aussi impacte considérablement les producteurs locaux.

En 2017, l'Île avait déjà été touchée par une crise du secteur apicole avec le varroa. Le travail des apiculteurs réunionnais rencontrait alors, de nombreuses difficultés. À l'heure actuelle le coléoptère entraîne des dégâts considérables. C'est pourquoi les apiculteurs prennent des mesures drastiques telles que brûler les ruches infectées.

Ces dernières années les importations de miel à La Réunion n'ont cessé de s'accroître. Pour cause, la production de miel a diminué de plus d'un cinquième par rapport au rendement obtenu l'année dernière. En 2020, ce sont 471 tonnes de miel qui se voient importées à La Réunion, pour la majorité en provenance de la métropole.

Il est nécessaire de préserver cette richesse de production de miel à l'échelle locale et de continuer à favoriser le développement de cette filière à La Réunion.

Déjà très impactée par le varroa depuis quelques années, l'apiculture péi semble au seuil d'une nouvelle période noire. Certaines voix commencent à s'élever contre la destruction systématique de toutes les ruches d'une zone, dès que l'une d'entre elles a été identifiée comme touchée.

Depuis la présence de sa confirmation dans l'île, 122 ruches ont été brûlées. Aussi, le président du syndicat des apiculteurs de La Réunion a-t-il demandé à l'État d'arrêter le brûlage des ruches.

Des mesures de restriction des mouvements ont été prises par arrêté préfectoral, inconcevable aux yeux des apiculteurs.

Une zone de protection et une zone de surveillance ont été définies autour des nouvelles ruches infestées. Des mesures de police sanitaire sont appliquées, à savoir l'interdiction stricte de déplacement des ruches et du matériel apicole en provenance, à destination et à l'intérieur des zones concernées.

Cela entrainera inéluctablement un impact négatif sur les futures miellées et, par rebond, le revenu des apiculteurs sera également impacté.

Aussi, les apiculteurs sollicitent leurs collectivités pour compenser en urgence cette baisse de production.

Elle souhaite savoir quelles mesures il compte prendre rapidement pour éradiquer ces coléoptères nuisibles et aider les apiculteurs réunionnais durement touchés par cette crise sans précédent, afin de préserver la filière apicole à La Réunion.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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