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M. Guy Benarroche attire l'attention de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation en Birmanie.
Depuis le coup d'état de février 2021 en Birmanie, la situation n'a fait que se dégrader.
Notre haute chambre s'était honorée par le passage d'une résolution dès octobre 2021 prônant la reconnaissance du gouvernement d'unité nationale (NUG), structure qui émane du comité représentant l'Assemblée de l'Union (CRPH) dont les membres ont été démocratiquement élus.
Cette résolution a été adoptée malgré la position du Gouvernement . « En ce qui concerne la reconnaissance du gouvernement d'unité nationale, la position de la France est claire et constante : elle ne reconnaît que les États, et non les gouvernements. Cette position est d'ailleurs partagée par l'ensemble de nos partenaires européens. À ce jour, aucun État n'a reconnu le gouvernement d'unité nationale, malgré les efforts déployés par ses membres » avait insiste le ministre au banc lors de l'examen de la résolution
Pourtant, le coup d'état ayant mis en place un gouvernement d'apparence, a vu la junte militaire écraser toute résistance, niant la volonté que le peuple birman avait exprimée lors des élections générales du 8 novembre 2020.
En plus des frappes militaires menées par la junte qui seraient soutenus par la Russie dans l'État de Karen (proche de la frontière thailandaise), près de 11 000 personnes ont été arrêtées depuis le début du conflit et sont désormais prisonniers politiques.
Pire, au début du mois de juillet 2022, elle a exécuté 4 de ces dissidents.
Si la communauté mondiale et notre Gouvernement ont réagi et condamné sans ambiguïté ces décisions abjectes, les 113 condamnations a morts prononcées de manière arbitraire par les tribunaux militaires depuis l'an dernier ne laissent rien présager de bon.
Au début du mois dernier, l'organisation des nations unies (ONU) publiait un rapport dénonçant les exactions envers les enfants birmans allant jusqu'à la torture et exhortait à un plan d'action coordonné pour protéger cette « génération sacrifiée ».
Aussi, il lui demande si la France compte, y compris en impulsant un effort concerté européen, avancer sur les sanctions contre la junte militaire et soutenir la reconnaissance de la NUG y compris au niveau des instances internationales.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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