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M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer sur les vecteurs du « soft power » chinois dans notre démocratie.
Lundi 25 juillet 2022, un candidat à la présidence du parti conservateur anglais proposait la suppression pure et simple des 30 instituts Confucius implantés en Angleterre. Cette annonce radicale, largement relayée dans la presse, a suscité une réflexion plus large sur les moyens d'influence chinoise à l'étranger.
En France, une vingtaine d'instituts Confucius maillent le territoire, avec pour but affiché de « partager la langue et la culture chinoises ». Dans les faits, ce sont des activités culturelles, bourses et cours de chinois qui sont proposés aux étudiants français. Toutefois, de nombreux pays ont considéré que ces activités n'étaient pas uniquement de nature culturelle, à l'image des États-Unis qui, en 2020, ont classé ces instituts comme des missions diplomatiques et en ont limité l'expansion.
Dans le rapport d'information n° 873 (2020-2021), le Sénat relevait un recentrage général des outils d'influence chinois dans la sphère économique. À titre d'exemple, les dernières ouvertures d'instituts Confucius en France ont vu le jour dans le cadre de partenariats avec des écoles de commerce. De fait, cette impulsion récente s'inscrit dans le projet chinois plus vaste des nouvelles routes de la soie.
Ce recentrage appelle à la vigilance. En effet, ces instituts Confucius « for business » visent à repérer des entrepreneurs français au niveau local, afin de mettre en place des partenariats économiques entre des entreprises chinoises et ces derniers. Dès lors, il convient d'éviter que nos futurs fleurons industriels tombent sous dépendance étrangère.
Il souhaite donc qu'il clarifie les mesures qu'il compte mettre en œuvre pour comprendre la façon par laquelle la Chine influence notre société et se rapproche de nos entreprises.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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